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Supply chain plus collaborative : les cadres en première ligne du changement

Supply chain plus collaborative : les cadres en première ligne du changement

Publié par
Alejandro Molina
8
October
2021
Supply chain plus collaborative : les cadres en première ligne du changement

La digitalisation de la supply chain et l’accès facilité aux datas s’accompagnent d’un bouleversement dans les pratiques des managers, confrontés à des collaborateurs en quête d’autonomie. Comment les nouveaux outils ont changé la donne ? Qu’est-ce que ça change pour les cadres de la supply chain ? Avec Guillaume Mullier, du cabinet de conseil Adameo.

Comme toutes les révolutions technologiques, la digitalisation a entraîné des interrogations quant à la pérennité de certains emplois. Aujourd’hui, la robotisation des tâches les plus répétitives grâce au RPA, les prises de décision automatisées avec l’IA, ou encore la suppression des emails ou tableurs Excel au profit de tableaux de bord interactifs et partagés, continuent à alimenter ces craintes. Quel sera le rôle du manager de terrain une fois que les données auront été mises au travail ?

 

Le rôle du cadre change avec le digital, mais reste indispensable !

  

La vague est en tous cas d’ampleur : les solutions digitales font une entrée en force dans la supply chain et les nouvelles générations les pratiquent avec aisance. C’est aussi une révolution organisationnelle :  les équipes sont plus autonomes, la donnée plus accessible et mieux partagée à travers des plateformes collaboratives comme Winddle. L’intelligence collective passe de la verticale à l’horizontale et les responsabilités ne suivent pas nécessairement l’axe hiérarchique.

Guillaume Mullier, Directeur Développement et Innovation chez Adameo, un cabinet de conseil et de transformation digitale spécialisé dans la supply chain, explique la place du manager de terrain dans cette transformation. « Le cadre ne doit pas apparaître comme un frein à tous ces changements, au contraire. Il est la courroie de transmission naturelle des décisions du comité de direction, celui qui va les faire vivre sur le terrain ». Et si la situation lui paraît inconfortable, notamment concernant sa propre maîtrise des nouveaux outils, qu’il se rappelle que « la technologie n’est que le symptôme de cette transformation en cours, son levier. Mais celle-ci n’est pas que technique. Elle a surtout pour vocation de développer la collaboration en interne et avec l’écosystème de l’entreprise, y compris avec les fournisseurs ».

 

Le regard sur l’information devient qualitatif et collaboratif

Le rôle de l’encadrement change. La part de contrôle diminue, au profit d’un travail d’animation d’équipe, de mise en valeur des compétences. Et les indicateurs de productivité évoluent aussi. Ainsi, dans un service Approvisionnements, l’utilisation de Winddle pour le suivi des informations de livraison peut par exemple faire chuter rapidement le nombre de mails quotidiens échangés avec les acteurs en amont de la supply chain. Mais ceux qui perdurent sont les problèmes plus complexes à gérer. C’est là que sont désormais attendues les équipes et leurs managers. « On passe d’un regard essentiellement quantitatif à un regard plus qualitatif sur le service rendu ».

 

Les échanges avec les collaborateurs sont aussi plus objectifs. « Le partage de l’information permet de se parler franchement, à partir d’un constat et de données qui ne souffrent pas la contestation » insiste Emilia Jevakhoff, CEO et fondatrice de Winddle. « Nous assistons à une valorisation de l’échange direct, réservé aux cas les plus difficiles, ceux qui demandent une mise en relation immédiate entre les personnes pour résoudre un problème important ou une requête spéciale ».

 

Votre mission, si vous l’acceptez, sera de transformer…

Les managers de terrain ont beaucoup à gagner à être moteurs du changement, à commencer par leur propre qualité de vie, une fois les équipes occupées à l’essentiel et les datas disponibles et partagées. Il est normal qu’ils facilitent l’arrivée de nouvelles solutions digitales, soit en personne, soit en créant dans leurs équipes les conditions favorables à des initiatives et aux tests d’outils digitaux.

 

On peut aussi s’appuyer sur un conseil. « Nous avons pris en compte assez tôt chez Adameo le besoin d’accompagnement des organisations et des individus dans le voyage de la transformation digitale, explique Guillaume Mullier. Parce que si la technologie constitue un formidable levier, elle ne fonctionnera bien qu’avec des collaborateurs qui la comprennent et y adhèrent. Dans le cas contraire, c’est toute la réussite de la transformation digitale qui est remise en cause ».

 

Animateur plutôt que chef d’équipe

Ces formations rencontrent un écho favorable chez une majorité de cadres de terrain, plutôt satisfaits d’être partie prenante dans le changement en cours. Ceux-là ont bien compris qu’il y aura toujours besoin de managers, mais avec désormais un rôle d’animation d’équipe, de mise en valeur et d’outillage des compétences de chacun, d’organisation des workflows en fonction des expertises, du calendrier, des urgences, etc. Il leur incombe aussi de laisser entrer l’innovation dans les pratiques de leurs collaborateurs et de les encourager. Renforcer ainsi leur autonomie et leur créativité, c’est désormais cela qui justifie un poste de cadre.

 

Quel sera l’accueil des équipes ? Comment gérer les réticences ? « Accepter le changement, y compris de son rôle, c’est accepter qu’il fasse partie de la vie normale des organisations. Ce n’est pas forcément nouveau, mais cela va peut-être plus vite aujourd’hui », résume le conseil.

 

La clé ? Donner du sens au travail de chacun, cadre y compris !

Sans céder à l’angélisme et affirmer que tout le monde (re)trouvera sa place, Guillaume Mullier rappelle que le rythme soutenu de la transformation digitale, et de l’innovation qui l’accompagne, laisse prévoir que d’ici 5 ans de nouveaux métiers seront apparus dans les organisations – quand d’autres auront disparu. De quoi se poser la question des profils en termes de comportement plutôt que de compétences à un instant donné. Une expertise, cela se construit, une attitude c’est moins facile. Mais la clé, en toutes choses, sera de donner une direction au projet collectif et un sens au travail de chacun dans ce projet.

 

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